Pourquoi faut-il préférer un café artisanal certifié bio?

Avec TORPEDO et Rock a Bean, nous avons fait le choix de vous proposer uniquement des cafés certifiés bio ou issu d’une agriculture raisonnée. Vous pouvez retrouver nos cafés artisanaux bio dans notre boutique web.

Pourquoi est il préférable de consommer des cafés certifiés bio?

La culture du café, comme tout produit de l’agriculture, a été pendant de longues années optimisé par les industries agronomiques et chimiques afin d’optimiser la productivité et le rendement: engrais, pesticides, exploitation intensive.

Le café issu de la culture conventionnelle non bio: quels impacts?

Les risques à la consommation de café non bio

Les pulvérisations de pesticide se font sur la chaire épaisse de la cerise de café, qui est retirée, lors du process de préparation du grain de café vert. Les traces de pesticide résiduelles sont donc relativement faibles dans le grain de café lui-même.

Lors de la torréfaction, le grain de café vert est grillé pendant une vingtaine de minutes à des températures allant au-delà de 200°C. A l’issu de ce process les résidus de pesticides sont très faibles.

Nous pouvons donc estimer que consommer du café non bio présente finalement peu de risque sur la santé du consommateur, comparé à une laitue ou un fruit que l’on mange entier, chaire et peau comprise, dans lesquels des résidus de pesticide peuvent être retrouvés.

Oui mais…qu’en est-il de l’impact sur les lieux de culture?

les risques de la culture de café non bio sur les paysans

Le café est le fruit d’un arbre, le caféier, qui a besoin de beaucoup de chaleur et d’humidité pour prospérer. Les pays producteurs de café sont donc généralement situés près de l’équateur, les pays du “sud”, où l’économie, les droits humains et la démocratie peuvent être plus précaires.

Ces pays pour assurer leur développement économique, et sous la pression d’achat des pays consommateurs de café, vont avoir tendance à intensifier les cultures de café pour augmenter la productivité. Cela signifie le déploiement de vastes programmes de pulvérisations, dans des conditions où les ouvriers agricoles ne sont pas toujours protégés des produits chimiques qu’ils manipulent. Cela peut avoir de lourdes conséquences sur leur santé, la plupart du temps pas ou peu prise en charge par leur état.

Les conditions humaines et sociales de production dans les pays en voie de développement sont malheureusement encore souvent cachées, et c’est seulement lorsqu’un drame survient et qu’il est médiatisé dans nos contrées que nous avons un petit aperçu de la réalité des conditions de vie et de travail des femmes et des hommes dans ces pays.

De plus, le besoin de technologie agronomique et chimique comme les pesticides et les engrais rendent ces pays et petits producteurs dépendants des multinationales qui produisent ces substances. Cela génère de la dette, qui interfère à long terme avec leur autonomie, et leur capacité à ne dépendre que d’eux-même pour produire du café, l’exporter vers les pays consommateurs, et se développer.

Les risques de la culture du café non bio sur l’environnement

Ce risque est généralement mieux compris et acquis dans les sociétés occidentales, puisque nous sommes témoins aussi des conséquences de l’utilisation de la chimie dans nos agricultures locales: appauvrissement des terres, de la vie dans le sol, hors du sol, baisse de la biodiversité.

Cela génère un dérèglement total des écosystèmes, qui à court terme impacte les petits organismes (par exemple disparition des abeilles), mais qui, à long terme, auront aussi un impact sur la (sur)vie de l’homme: sans abeilles, pas de pollinisation, pas de pollinisation, pas de fruit!

Les consommateurs occidentaux ont donc une grande responsabilité, et levier d’influence, en demandant les contrôles et traçabilité bio des cafés qu’ils consomment.

cafés bio, éthiques et durableS: la réalité pour les artisans torréfacteur

la filière d’approvisionnement en café vert

Le café est la matière première générant le plus d’activité commerciale après le pétrole. Il existe de nombreuses sociétés spécialisées en import, trading etc. Beaucoup sont localisées en Suisse, aussi la quasi totalité des transactions se font dans notre beau pays. Une fraction seulement des stocks de café vert transitent par la Suisse. Ils sont en général stockés dans les grands ports, et acheminés directement chez leur client depuis là.

Quelles sont les différents acteurs de la chaine d’approvisionnement de café vert?

Il y a au départ le producteur, qui livre la coopérative locale.

Les importateurs de café vert ont une bonne connaissance locale des fermes, terroirs, qualité de café. Ils sont présents sur place, entretiennent les relations avec les producteurs de café, sélectionnent les cafés qu’ils souhaitent importer.

L’import du café signifie d’abord l’exporter du port du pays de départ, avec les spécificités liées aux cultures et administrations locales. C’est un métier, et une connaissance du terrain pour que cela se passe sans mauvaise surprise: formalités administratives, s’assurer que le café préparé dans le container est bien celui qui avait été sélectionné…il peut y avoir de mauvaises surprises!

Un container de 40 pieds peut contenir une trentaine de tonnes de café. Pour optimiser les coûts de transport et d’importation (formalités douanières à l’arrivée), il convient de les remplir au maximum, et d’éviter de transporter de trop petites quantités.

Le container est ensuite transporté par voie maritime, jusqu’à un grand port. Dans le cas de café vert destiné au marché Suisse, celui-ci transite par Le Havre ou Hambourg. Puis il est stocké dans les entrepôts de l’importateur, et dispatché de là au détail auprès de ses clients, les petits et grands torréfacteurs.

l’achat de café vert en direct au producteur: une utopie pour les artisans torréfacteurs?

L’achat de café en direct au producteur a en théorie plusieurs avantages pour l’artisan torréfacteur:

  • pas d’intermédiaire (importateur), possibilité d’acheter le café en rémunérant mieux le producteur

  • contact direct avec le producteur, connaissance du terroir, contrôle et amélioration de la qualité

Cependant, pour un artisan torréfacteur qui produit moins de 30 tonnes de café par an, on comprend que l’aspect logistique complique bien les choses. L’organisation du transport, la responsabilité sur les contrôles qualité au départ et à l’arrivée, le coûts des déplacements dans les pays producteurs pour sélectionner les cafés…autant de complexités qui rendent cette entreprise très compliquée voire impossible pour les petit artisans qui ont des moyens humains et financiers limités.

Nous, artisans torréfacteur de café, devons donc pour la grande majorité passer par un importateur de café vert. Si parfois certains artisans laissent entendre un discours d’achat de café “en direct au producteur”, c’est avant tout pour répondre aux tendances et aux attentes des clients qui valorisent toujours plus les circuits courts.

Il est cependant préférable de passer par un importateur de café. A chacun son métier, son expertise et ses spécialités.

L’importance d’un café certifié bio

Etant très difficile de sourcer soi-même son propre café vert et de contrôler les techniques de culture dans les pays producteur de café, l’artisan torréfacteur doit donc s’en remettre à l’importateur. Les labels de certification bio ont été créés sur la base de cahiers des charges exigeants afin de s’assurer que la qualité du café vert est au niveau des attentes de l’acheteur final.

Concrètement, le producteur est audité par un organisme externe indépendant sur ses méthodes de culture, et délivre un certificat pour chaque parcelle de café cultivée. Ce certificat de culture bio fait foi auprès de l’importateur, qui étant également sur place peut aller lui aussi auditer et contrôler le producteur.

Une fois le café importé, c’est au tour de l’importateur d’éditer son certificat de produit bio. Pour cela il est audité lui aussi par un organisme externe indépendant, qui contrôle les références des cafés achetés, et s’assure qu’ils correspondent aux certificats bio remis par le producteur. L’importateur se voit remis une certification bio pour les cafés concernés qu’il commercialise.

Et c’est ainsi qu’arrive l’artisan torréfacteur, à sélectionner son café bio auprès de l’importateur. Pour revendiquer et commercialiser un café certifié bio, l’artisan devra lui aussi mettre en place un système de traçabilité de ses stocks, se faire auditer et contrôler par un organisme indépendant. C’est seulement avec l’obtention de ce certificat qu’un artisan torréfacteur peut légalement commercialiser et revendiquer que son café est bio, en apposant un logo officiel dessus.

Si un café revendique “BIO”, sans logo officiel (agriculture biologique, bourgeon suisse, etc), il est très probable que l’entreprise ne soit pas certifiée par un organisme indépendant. Le consommateur n’a alors aucune garantie que le café qu’il achète est réellement bio.

Les cafés bios de TORPEDO ET rock a bean

TORPEDO et Rock a Bean mettent un point d’honneur à ne proposer que des cafés issus d’une agriculture durable et responsable, par respect de l’homme et de la nature.

Tous nos cafés sont certifiés bio, à une ou deux exceptions près. Vous pouvez retrouver nos certificats sur le site de l’organisme de contrôle et certification PROCERT.

En effet, fort d’une longue expérience de plus de 12 ans dans le café, Lucie, fondatrice de ces marques, a pu tisser un réseau important de relations dans ce milieu, y compris de producteurs de café. Certains pratiquent une culture raisonnée qui répondrait aux exigences du cahier des charges de la certification BIO, mais qui pour des raisons de coût n’ont pas forcément entrepris ces démarches. Il arrive que nous achetions ces cafés non certifiés auprès de producteurs que nous connaissons personnellement, ou dont nous avons visité l’exploitation. Cela est rare, mais quant cela arrive, évidemment, vous ne trouverez pas le logo de certification sur l’emballage. Le contraire serait illégal.

Vous pouvez par contre être rassuré, les valeurs de TORPEDO et ROCK A BEAN sont très fortes sur cet aspect, et si nous avons sélectionné un café qui n’est pas certifié bio, c’est que nous avons bien confiance que c’est comme s’il l’était.

café certifié bio